2. Ethique
Le terme d'éthique était confiné aux ouvrages philosophiques jusqu'à un vingtaine d'années. Depuis, tout le monde en redemande, dans tous les domaines : journalisme, magistrature, politique, bancaire, industriel, médical, scientifique.
Morale (mores en latin signifie à la fois les coutumes et les principes) et éthique (êthos en grec signifie dispositions morales mais éthos, coutumes) présentent le même sens. Mais on ne parle plus couramment que d'éthique. L'usage qui s'impose de ces deux termes, morale et éthique est le suivant. L'éthique aurait l'apanage de la réflexion théorique : elle s'interrogerait sur les sources, la liberté, les valeurs, les fins de l'action, la dignité, les relations aux autres, et les concepts qui entourent ces notions difficiles. A la morale reviendrait d'intégrer dans un art de vivre les réponses dégagées par la réflexion, et de les appliquer à l'économie, au droit, à la politique et à la science. L'éthique décrit et définit les principes, la morale prescrit les constraintes qui s'imposent à toute activité humaine en vue de la protection de la vie et du respect des personnes (Quéré 1991). Toute personne est concernée dans ses actes privés comme dans ses actes publics.
L'éthique ne formule pas d'énoncés prédictifs et ne peut être testée en laboratoire,
contrairement à la science. La science, qui a pour but la connaissance des lois qui régissent le fonctionnement de l'univers, de la vie, ne tire de ses connaissances aucune règle morale. Cependant, les principes éthiques s'imposent aux scientifiques, comme à tous les acteurs humains.
De la réflexion éthique dérive un nouveau droit. Ce droit est :
- un droit prospectif (tentative de réponse aux nouveaux défis posé à l'humanité par le développement des sciences et des techniques),
- un droit précurseur (diversification des modes d'expression juridique au plan international. Actes ayant force obligatoire (directives et règlements communautaires), déclaration solennelles à valeur indicative ou incitative (déclarations de l'Unesco : sur le génome humain et les droits de l'homme), textes publiés par des organisations non gouvernementales (ONG) et rôle d'une opinion publique internationale.
- un droit qui renvoie aux fondements originels du droit, c'est-à-dire qui s'appuie sur une certaine idée de l'homme dans l'univers.
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