Les écosystèmes établis dans le parc présentent une grande diversité et sont représentatifs du biome soudano-sahélien.
De nombreux indices montrent que ces écosystèmes ont conservé leur fonctionnalité et que les populations animales et végétales présentent toute leur intégrité. La présence de jacinthes d'eau, dans le fleuve Niger, constitue un cas d'introduction accidentelle ancien que l'État nigérien envisage de juguler, avec le concours de la coopération internationale.
Il n'y a pas d'activité extractive dans le parc depuis que l'exploitation artisanale de la mine de jaspe a cessé. Quelques actions de cueillette (palmes, perches, herbes) sont organisées par l'administration du parc au profit des populations riveraines.
Le parc ne souffre d'aucune pollution chimique, en l'absence de traitements phytosanitaires dans la région.
Un projet d'exploitation de phosphate a été envisagé. Sa mise en oeuvre semble peu probable, tant en raison de la situation économique peu favorable à l'exploitation de ressources sans débouchés d'exportation, qu'en raison de l'absence d'étude d'impact.
Les activités illégales (braconnage, pâturage, incendies) qui mettaient en cause l'équilibre de l'écosystème sont en très forte régression, suite à la gestion dynamique du conservateur et à la concertation active avec la population riveraine.
En conséquence, le milieu naturel présente un accroissement de sa productivité primaire, une expansion démographique des populations de grands mammifères et une augmentation notable de sa diversité biologique (réapparition de plusieurs espèces disparues de la grande faune).
Le parc national nigérien joue actuellement un rôle de refuge régional pour toute la biodiversité des pays limitrophes et constitue un site clé de la conservation dans tout l'Ouest de l'Afrique.
Le parc national réalise les fonctions de conservation, d'éducation et de récréation inhérentes à son statut.
La fréquentation par les touristes n'introduit pas d'élément perturbateur dans l'écosystème.
L'assistance que ce parc va recevoir, à travers des projets soutenus par des bailleurs de fonds sérieux (FED, USAID, FAC), est un élément supplémentaire pour conforter et améliorer la conservation du parc national du W du Niger
L'État nigérien, depuis l'indépendance, a développé des activités d'aménagement (création d'un réseau de plus de 700 km de pistes de surveillance, création de postes de contrôle fluviaux et terrestres) et entretenu une activité de surveillance qui a abouti à la conservation de la biodiversité et de la fonctionnalité des écosystèmes.
De nombreux projets de recherche et de développement, impliquant le parc et sa zone périphérique, sont en cours de mise en place. A partir de 1962, la protection du parc a été améliorée par la création des réserves de Tamou et de Dosso qui jouent un rôle de zone tampon. Depuis 1992, les populations riveraines sont plus étroitement associées à la conservation des ressources du parc national. Un projet de création de Réserve de la Biosphère englobant le parc et ces deux réserves contribuera à conforter la protection de ce site.
Sa fréquentation par des touristes non nationaux est soumise à l'achat d'un permis de visite.
Il n'entre pas dans les intentions des autorités nigériennes compétentes de modifier le statut juridique de cette aire protégée. Celui-ci est compatible avec l'inscription du Parc National du W du Niger sur la liste du Patrimoine Mondial Naturel.
Le personnel affecté à la gestion, surveillance et aménagement de cette aire protégée est de 27 personnes. Il dispose de locaux, de deux véhicules de liaison fonctionnels, d'un équipement de radiocommunication. Son budget annuel, hors salaires, est de 5 millions de francs CFA. Les ressources financières proviennent principalement de l'État nigérien et partiellement d'ONG.
La gestion du Parc National du W du Niger est assurée par l'administration du parc. Il en est de même de l'aménagement (entretien des pistes, des mares artificielles, des coupe-feu, des salines).
Le plan de gestion prévoit la création de plans d'eau permanents pour faciliter l'abreuvement des animaux (en particulier des éléphants), au cours de la saison sèche, et réduire la pression de ceux-ci sur une partie limitée du parc. La mise en place de pompes électriques interviendra dans le courant de cette année.
Le parc va bénéficier, pour son aménagement, d'un important soutien du Fonds Européen de Développement qui complétera l'infrastructure routière (améliorée par un financement américain) et créera une station biologique sur le site de La Tapoa.
Un plan directeur de recherche est en cours d'élaboration pour cette aire protégée.
Ce projet permettra de poser les bases d'un développement durable de toute la région du W du Niger qui devrait permettre, à terme, de créer une Réserve de la Biosphère de plus de 600.000 hectares.
Le parc bénéficie déjà des retombées d'un projet "Conservation de la Biodiversité" sur les communautés villageoises riveraines (USAID) qui contribue, par des micro-réalisations, au développement socio-économique de la région périphérique du Parc National du W du Niger.
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