Etat de préservation ou de conservation
a) Diagnostic
Les conditions du climat désertique, peu favorables au développement des sociétés humaines, ont placé, au cours du temps, le site de l'Aïr et du Ténéré à l'abri d'une fréquentation humaine intense.
Les seuls impacts humains sont : celui d'une population autochtone semi-nomade qui gère les ressources de son espace vital de façon traditionnelle et celui des touristes qui circulent le long d'itinéraires précis et sous le contrôle d'un guide obligatoire et qui n'ont pas d'impact notable sur le milieu.
Des activités de dégradation de la végétation, conséquence des sécheresses aggravées des années 70 et 80 sont en cours de réhabilitation, de façon consensuelle entre la population locale et la direction du projet.
Consciente de l'importance de la sauvegarde de la faune sauvage, la population locale a arrâté toute activité de chasse traditionnelle. Les rares actes de braconnages relevés doivent âtre, de ce fait, réprimés comme le prévoit la législation quels qu'en soient les auteurs.
Il n'existe sur le site aucune menace liée à des projets de développement urbain, industriel, minier ou agricole. Il n'y a pas non plus de projet de création de nouveaux centres de peuplement ou d'extension des centres existants.
Le milieu naturel (géologique, botanique, zoologique)est donc dans un état de conservation très satisfaisant, peu modifié par la pression anthropique.
b) Historique de la préservation ou de la conservation
Cf. rubrique 3)a
Agent responsable : cf. rubrique 2)c.
c) Moyens de préservation ou de conservation et plan de gestion
La législation concernant la Réserve Naturelle et Intégrale de l'Aïr et du Ténéré (cf. § 2.b., p. 1) est très claire et conforme à celle des aires protégées internationales. La fréquentation de la réserve intégrale est effectivement interdite à quiconque.
Il n'entre pas dans les intentions des autorités nigériennes compétentes de modifier, dans un avenir proche, le statut juridique de cette aire protégée. Celui-ci est tout à fait compatible avec l'inscription de la Réserve Naturelle et Intégrale de l'Aïr et du Ténéré sur la liste du Patrimoine mondial naturel.
Le personnel affecté au projet (gestion, surveillance, aménagement) comprend 41 personnes rémunérées dont 7 relevant directement de la DFPP. 47 auxiliaires bénévoles représentant la population locale participent à la surveillance de l'aire protégée. Le projet dispose de locaux, de onze véhicules de liaison, d'un équipement de communication radio convenable. Son budget hors salaire est de 70 millions de Francs cfa sur trois ans (78 000 $ US/an)
Les ressources financières proviennent de l'état nigérien et d'un consortium de bailleurs de fonds (UICN, WWF, Band Aid, DDA suisse, DANIDA).
La gestion de la Réserve Naturelle et Intégrale de l'Aïr et du Ténéré se fait dans le cadre d'un projet intitulé "Conservation et gestion des ressources naturelles dans l'Aïr et le Ténéré", selon un contrat de projet signé entre la DFPP et l'UICN/WWF (texte du contrat en annexe).
Un plan de gestion est en cours d'exécution. Outre les activités liées à la surveillance, il vise à assurer le développement socio-économique intégré de la région, à travers les points suivants :
- Reboisement et création de pépinières artisanales
- Aménagements des bassins-versants par la construction de mini-barrages et la protection des berges
- Organisation des producteurs en coopérative
- Amélioration des techniques de jardinage et de conservation des produits du maraîchage
- Entretien des puits pastoraux
- Programme de construction sans bois
- Fabrication de foyers de cuisine améliorés.
En recherche, l'effort porte surtout sur les inventaires de faune et de flore, les estimations de populations animales, l'étude du comportement des mouflons et des babouins. Un plan de surveillance permanente de l'environnement est aussi en cours de réalisation.
d) Plans de développement régional
Hormis le cadre du projet cité ci-dessus, qui constitue un plan de développement local dynamique, il n'existe pas de plan de développement national ou régional.
Une réforme des grands codes législatifs nationaux (code rural, code forestier) est envisagée. On peut penser que la protection des sites naturels y sera confortée.
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Page écrite par Eric Messan